L’Office réalise un bilan des évolutions règlementaires ainsi que de l’offre et des moyens dans le domaine de l’enseignement scolaire.
Développer l’enseignement de l’occitan à l’école est l’une des missions principales de l’Office public de la langue occitane. La convention cadre signée avec le Ministère de l’éducation nationale en janvier 2017 prévoit que l’Office ait une fonction d’observation et de suivi de ces développements. L’Office a pu, pour la première fois, dresser un récapitulatif complet de l’offre et des moyens d’enseignement en occitan sur les quatre académies concernées. Cet état des lieux était d’autant plus urgent que des évolutions réglementaires fortes sont venues bouleverser les modalités d’enseignement.
Aussi, l’Assemblée générale de l’Office a également fait le point sur les dispositions finales de la réforme du lycée et du baccalauréat et de la loi pour une école de la confiance. Ce document de synthèse (cf. pièce jointe) est désormais disponible et a pour vocation de permettre au plus grand nombre une meilleure compréhension des principaux changements intervenus.
Quant aux constats de rentrée 2019 (cf. pièce jointe), pour le collège, on observe une augmentation des effectifs et des heures d’enseignement dans les collèges des académies de Limoges et Bordeaux, tandis que l’académie de Toulouse présente une légère baisse, et cette tendance est plus importante sur l’académie de Montpellier.
Pour le lycée, trois des quatre académies accusent des baisses d’effectifs et d’heures d’enseignement. Ces baisses se révèlent statistiquement plus fortes que les années précédentes pour l’académie de Bordeaux, Montpellier et Toulouse. Seul Limoges gagne des élèves.
Ce bilan a été rendu possible grâce à la mobilisation d’un certain nombre d’enseignants et des services des rectorats.
Après Bordeaux et Limoges, l’Office a adopté la convention de développement de l’enseignement de l’occitan dans l’académie de Toulouse.
Cette convention, pilotée par l’OPLO, a fait l’objet d’un long processus de concertation avec les partenaires impliqués. Elle sera signée par le Rectorat de l’académie de Toulouse, la Région Occitanie, l’Office public, ainsi que les Conseils départementaux de l’Aveyron, de la Haute-Garonne, du Gers, des Hautes-Pyrénées, du Tarn, de Tarn-et-Garonne et la Ville de Toulouse dans les prochaines semaines.
Dès sa création, l’Office a souhaité cadrer son action en faveur de la transmission de l’occitan via l’enseignement, en conventionnant avec l’Éducation nationale, partenaire essentiel de la politique linguistique publique.
En janvier 2017, une convention cadre interacadémique pour la structuration et le développement de l’enseignement de l’occitan, pilotée par l’OPLO, a été signée en outre par l’État, les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.
Fin 2017 et début 2018, des conventions académiques ont été élaborées et signées dans les académies de Bordeaux et Limoges.
Le 15 octobre dernier, l’Assemblée générale de l’Office a lancé le processus de validation de la convention pour l’académie de Toulouse.
Construite en partenariat avec les différentes parties prenantes, la convention précise notamment :
- des objectifs chiffrés d’augmentation des effectifs bénéficiant d’un enseignement bilingue français-occitan : par exemple, +26 % d’effectifs en 2020 (par rapport à 2017, date de signature de la convention cadre) sur l’ensemble de l’académie dans le premier degré ;
- l’assurance de la continuité du cursus engagé par chaque élève afin que l’apprentissage ne soit pas interrompu entre l’école, le collège et le lycée ;
- la mise en place d’un système de formation continue en occitan pour accroître la ressource enseignante à l’image du dispositif ENSENHAR Professeur déjà en vigueur dans l’académie de Bordeaux ;
- en complément du pilotage académique, la création d’une instance de pilotage à l’échelle départementale pour agir avec les partenaires locaux au plus près des réalités de terrain.
Six Conseils départementaux (Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées, Tarn et Tarn-et-Garonne), ainsi que la ville de Toulouse, se sont associés à cette démarche afin de permettre un co-pilotage des actions au plus près du terrain.
ENSENHAR Professeur et Étudiant : l’Office fait évoluer ses dispositifs afin d’augmenter le nombre d’enseignant-e-s formé-e-s à l’occitan.
Augmenter la ressource enseignante occitanophone est un enjeu majeur pour permettre la transmission de la langue via l’école. Afin d’y répondre, l’Office propose des bourses à destination des enseignants (dispositif mis en place sur l’académie de Bordeaux uniquement) et des étudiants en Licence 3 et Master 1 (dispositif mis en place pour l’ensemble des académies de l’office).
En ce sens, l’Office a soutenu, sur l’année 2019, 7 enseignant-e-s qui se destinent à devenir professeur-e-s en occitan et 22 étudiant-e-s qui souhaitent passer le concours de professeurs des écoles bilingues occitanes sur les académies concernées.
L’Assemblée générale a décidé ce 15 octobre de faire évoluer ces deux dispositifs afin d’améliorer les conditions de formation.
- Pour les Professeur-e-s sur l’académie de Bordeaux :
Ce dispositif est en vigueur dans l’académie de Bordeaux depuis 2014, fruit d’un partenariat entre le Rectorat et la Région Nouvelle-Aquitaine. Les évolutions apportées par l’Office sont les suivantes :
- conditions salariales : les enseignant-e-s bénéficiaires désormais inscrit-e-s au Plan de formation continue conservent leur salaire à taux plein (contre 85% auparavant) ;
- financement de la formation : prise en charge à 100 % par l’Office public de la langue occitane via l’organisme de formation agréé ;
- durée de formation : elle passe de 6 à 10 mois à temps plein, pour une meilleure articulation avec l’année scolaire ;
- conditions d’accessibilité : en plus des professeur-e-s de l’académie de Bordeaux, la formation est à présent ouverte à des enseignant-e-s en disponibilité ou bénéficiant d’un congé formation hors académie de Bordeaux ;
- des centres de formation au plus près des besoins : à Orthez (64) et à Villeneuve-sur-Lot (47) pour l’année 2019-2020.
L’Office contribue également au fléchage des postes en amont, en lien avec les enseignant-e-s formé-e-s, pour une meilleure sécurisation des parcours prenant notamment en compte les contraintes géographiques des professeur-e-s.
Expérimental sur l’académie de Bordeaux, ENSENHAR Professeur a vocation à être élargi aux autres académies, afin d’en accroître encore son potentiel sur l’ensemble des deux régions. ENSENHAR Professeur sera ainsi élargi dès 2020 à l’académie de Toulouse conformément à la convention adoptée ce jour (cf. supra).
- Pour les étudiant-e-s :
Ce sont 22 étudiant-e-s au total (8 en région Nouvelle-Aquitaine et 14 en région Occitanie) qui bénéficient en 2019 de ce soutien financier pour leur engagement en faveur de la langue occitane.
En parallèle, des évolutions relatives aux modalités d’accès à ce dispositif ont aussi été actées afin de mieux cadrer les conditions d’éligibilité, notamment en lien avec les évolutions des formations. Par exemple, sous l’impulsion et avec l’appui de l’Office, l’INSPÉ (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation) d’Aquitaine a ouvert depuis l’an dernier un cursus de préparation du concours bilingue occitan des écoles sur les sites d’Agen, Bordeaux, Mont-de-Marsan, Pau, Périgueux (cf. carte © INSPÉ Bordèu). L’INSPÉ d’Aquitaine a donc été ajouté à ce dispositif.